Conservation

& Restauration

 

Une pratique toujours guidée par la déontologie

Des problématiques inhérentes aux matériaux et objets 

Stopper les processus de dégradations, améliorer la compréhension, assurer la conservation pérenne… Ces objectifs sont contraints par la déontologie qui exige le respect de l’objet autant dans sa dimension matérielle que dans ses dimensions archéologique et culturelle.

Les interventions de conservation-restauration s’appliquent en fonction de problématiques inhérentes à chaque matériau mais aussi à chaque objet ; elles se déclinent sous plusieurs actes qui ne s’additionnent pas forcément et qui varient en fonction des besoins des commanditaires : l’archéologue attend des informations, le musée optera pour une restauration aboutie afin de présenter au public une œuvre plus lisible et compréhensible. 

Constat d’état, diagnostic

Etape incontournable, le constat d’état est déterminant pour poser le diagnostic et proposer les protocoles d’intervention en fonction des objectifs attendus. Il est réalisé par des observations minutieuses macro et microscopique qui rendent compte de l’état de conservation ou dégradation de l’objet et décrivent les altérations structurelles et superficielles d’ordre mécanique et physico-chimique. Le diagnostic est illustré par des photographies, des radiographies et des relevés qui constituent la documentation indispensable à toute intervention.

Conservation curative

La conservation curative intervient lorsqu’un objet présente des altérations risquant d’entraîner une dégradation importante de la forme ou de la matière, et causer ainsi, une perte d’information voire de l’objet lui-même : corrosion active dans le cas des métaux, infestation saline pour la céramique, décohésion du matériau dans le cas du verre, délamination des matériaux organiques…

La stabilisation chimique des ferreux entre dans ce champ d’interventions .

 

Mise en conservation, mise en état pour étude

La loi impose aux opérateurs en archéologie d’assurer la conservation des objets qu’ils découvrent (Art.R546-2 du code du patrimoine). Il s’agit de permettre la conservation durable de l’objet et sa bonne manipulation grâce à des traitements de consolidation et de stabilisation. La mise en état pour étude vise à rendre visibles toutes les informations portées par l’objet (décor, forme, matériaux, fabrications…), que ce soit par son nettoyage lorsque la surface est masquée par des sédiments ou des produits de dégradations du matériau, ou son remontage lorsque l’objet est brisé.

Restauration

La restauration permet de rendre à l’objet sa lisibilité et son unité visuelle. Dans le cas des métaux, le dégagement de la surface d’origine vise le dégagement de la surface d’origine telle qu’elle se présentait au moment de son abandon.

Dans le cas des verres et des céramiques, le comblement des lacunes peut aller au-delà du renfort structurel pour proposer une meilleure perception de l’objet par le public.

Dérestauration

Des collections anciennes ont pu faire l’objet de restaurations abusives, qui trahissent le message historique de l’objet, qui ont mal vieilli, avec des matériaux inadaptés. Une dérestauration peut être entreprise à condition de peser le risque/bénéfice qu’une telle intervention entraînera.

Conditionnement

La conservation préventive regroupe diverses actions entreprises sur l’environnement de l’objet. Un conditionnement adapté à la silhouette de l’objet,qui met en œuvre des matériaux neutres, inertes et compatibles avec les matériaux constitutifs des objets, est un moyen d’assurer sa conservation pérenne.